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CONTRACTUALISATION/JEAN-LUC CADE, président de Coop de France - nutrition animale. "Contractualiser 30 % des volumes paraît raisonnable"

Après la remise de propositions au ministre, Coop de France explicite sa démarche.

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Que contient la note remise au ministre de l'Agriculture le 24 mars ?Elle comporte un certain nombre de propositions pour gérer la volatilité et laisse une large place à la contractualisation en filière. Celle-ci se matérialise par une succession de contrats bipartites entre chaque maillon. Nous ne réinventons pas l'eau chaude puisqu'il existe déjà une multitude d'initiatives en la matière. Mais nous souhaitons un contrat-type pour fédérer les offres. A ce stade de la réflexion, nous avons une ébauche d'outils standardisés à disposition des opérateurs. Attention, le contrat pour le contrat n'est pas une fi n en soi, et il faut bien distinguer intégration des filières et contractualisation. Cette dernière doit être source de valeur, en terme financière et/ou de gestion du risque, pour le maillon le plus faible comme pour l'ensemble de la filière.

Vous ne proposez donc pas une généralisation de la contractualisation ?On ne peut pas passer du jour au lendemain à 100 % de contractualisation, et on n'y a pas forcément intérêt. Ce serait rentrer dans une logique spéculative, car on ne connaît pas la collecte. Je pense en revanche que contractualiser un quart ou à 30 % de ses volumes paraît raisonnable. Mais la contractualisation amont, qui apporte une visibilité sur les coûts de production, n'a vraiment de chance de fonctionner que si les éleveurs ont une visibilité sur leur prix de vente. Il faut aussi que l'on arrive à passer d'une logique de prix spot à une logique de construction de marge B to Bdans une optique de gestion prudentielle. Et cela passe par un changement culturel de la relation entre l'adhérent et la coopérative.

R. F.

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